Qu’est-ce qu’une évaluation des risques de chute ?
L’évaluation des risques de chute est principalement effectuée par le personnel infirmier afin d’évaluer la probabilité de chute des patients âgés. Les évaluations des chutes contribuent à garantir la sécurité des patients, car les chutes sont la principale cause de blessures et de décès accidentels chez les personnes âgées de 65 ans et plus. L’évaluation du risque de chute d’un patient comprend généralement une évaluation du risque de chute qui permet de hiérarchiser les mesures de prévention des chutes pour les patients âgés.
Fréquence de l’évaluation des risques de chute
En règle générale, une évaluation du risque de chute doit être réalisée dès l’admission du patient afin de prévenir efficacement les chutes ou de réduire le risque de chute. Outre l’évaluation initiale, l’évaluation du risque de chute doit également être réalisée immédiatement après une chute, en cas de changement de l’état de santé du patient ou de sa médication, et avant chaque prise de poste pour les patients à haut risque. L’identification et la réévaluation des risques à un stade précoce permettent de mettre en place des mesures préventives appropriées.
Processus d’évaluation des risques de chute
Dérivé de l’outil d’évaluation des risques de chute mis au point par Johns Hopkins. Les 5 étapes clés du processus d’évaluation des risques de chute sont énumérées ci-dessous :
Étape 1 : Connaître les antécédents médicaux du patient
Une bonne compréhension des antécédents médicaux du patient, en particulier dans les domaines les plus critiques pour les risques de chute, peut aider le personnel infirmier à effectuer correctement une évaluation des risques de chute. Savoir si le patient a des antécédents de chutes, de chutes récurrentes, et s’il a pris des diurétiques ou des narcotiques, entre autres, peut grandement contribuer à l’évaluation des chutes, et conduire à une évaluation plus précise du risque.
Étape 2 : Identifier les risques de chute élevés ou faibles en fonction de certaines conditions
Le processus d’établissement d’un score de risque de chute peut être abandonné lorsqu’un patient est immédiatement identifié comme présentant un risque de chute élevé ou faible. Un patient est automatiquement considéré comme présentant un risque de chute élevé s’il a des antécédents de plus d’une chute dans les 6 mois précédant son admission, s’il a fait une chute pendant une période d’hospitalisation et s’il est considéré comme présentant un risque de chute élevé selon le protocole de l’organisation (par exemple, précautions contre les crises d’épilepsie).
En revanche, un patient est considéré comme présentant un faible risque de chute lorsqu’il est complètement immobilisé ou dans un état de paralysie complète. Dans tous les cas, les interventions prévues par le protocole doivent être mises en œuvre en conséquence.
Étape 3 : Déterminer les niveaux de risque de chute en fonction des facteurs de risque communs
Lorsque les conditions susmentionnées ne sont pas réunies, l’évaluateur doit poursuivre le processus de détermination du risque de chute en évaluant les facteurs de risque de chute courants tels que l’âge, les médicaments, l’équipement de soins du patient, la mobilité et la cognition. L’attribution des cotes de risque de chute suit généralement le principe de la corrélation directe : plus le nombre de points obtenus pour chaque facteur de risque est élevé, plus le risque de chute du patient est important.
Étape 4 : Mise en œuvre des interventions à risque conformément au protocole
Les interventions à risque varient en fonction des protocoles établis par l’établissement de santé. Les exemples d’interventions pour les patients à haut risque de chute comprennent une surveillance étroite du patient en essayant de traiter les facteurs de risque du patient et des soins appropriés après la chute avec des mesures de prévention des blessures en cas de récidive, tandis que l’intervention la plus élémentaire pour les patients à faible risque consiste à améliorer la sécurité de l’environnement ou à mettre en pratique les précautions universelles contre les chutes. Par exemple :
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- Familiarisez le patient avec son environnement.
- Gardez les effets personnels du patient à sa portée.
- Disposez de mains courantes solides dans les salles de bains, les escaliers, les chambres et les couloirs des patients.
- Gardez les freins des lits d’hôpitaux verrouillés.
- Maintenez les verrous de roues des fauteuils roulants en position « verrouillée » lorsqu’ils sont à l’arrêt.
- Veillez à ce que le patient porte des chaussures antidérapantes, confortables et bien ajustées.
- Maintenez les surfaces de sol propres et sèches. Nettoyez rapidement tout ce qui a été renversé.
- Veillez à ce que les zones de soins aux patients ne soient pas encombrées.
- Respectez les pratiques de manipulation des patients en toute sécurité.
Étape 5 : Mettre à jour les dossiers des patients et réévaluer les risques de chute si nécessaire
Contrôlez l’efficacité des mesures de prévention des chutes appliquées en fonction du risque de chute d’un patient, informez tous les membres clés du personnel soignant et documentez les changements en conséquence (cliquez ici pour savoir quand une réévaluation est nécessaire). Il est essentiel de tenir les dossiers des patients à jour pour mener à bien un plan de prévention des chutes aligné sur le plan de soins individualisé.